Expériences aquatiques à Tanna

 

Tanna, qui est connue pour son volcan grondant, est aussi une superbe île tropicale bordée de magnifiques récifs. La plongée et le snorkeling ne sont pas très développés, il n’existe qu’un seul centre de plongée, pourtant le potentiel est énorme ! Au delà des récifs en très bon état, un des plus beaux endroits sous-marins est une grotte baignée d’un puits de lumière, splendide ! Pour moi, plonger à Tanna fut une expérience mémorable, autant positive que négative…

Teasing 🙂

 

Plonger au Vanuatu, sur Tanna

En revenant du volcan du Mont Yasur, je me suis décidée à plonger et comme il faut laisser s’écouler 24h avant de prendre un avion c’est le lendemain matin où jamais. J’ai donc demandé à Kelson de me trouver un chauffeur à la première heure demain matin. J’ai bien compris qu’il aurait aimé m’emmener avec les autres clients à une heure un peu plus tardive mais j’avais rendez-vous à 8h de l’autre côté de l’île.

Le resort de plongée est très propre et conviendra aux gens qui recherchent du confort en voyage. J’ai d’ailleurs mangé au restaurant (c’est comme ça que j’aime profiter de ces endroits hors de la portée de ma bourse) après la plongée et squatté tout l’après-midi devant une fenêtre donnant sur l’océan. Les employés étaient si gentils avec moi et même s’il était écrit que seuls les hôtes de l’hôtel et non du restaurant peuvent profiter du wifi, je suis restée tranquillement sur mon ordinateur à prendre des nouvelles du monde extérieur.

Pour la plongée nous sommes allés à deux spots différents. Nous étions seulement deux plongeurs en plus du guide et 4 snorkelers dont deux fidjiens. Vous pouvez profiter même en étant snorkeleur même si la Blue cave est seulement accessible en faisant un peu d’apnée (faîtes attention !). Ce site est clairement le spot phare. Je n’ai pu le prendre en photo mais vous glisse une photo instagram. C’est une grotte avec un puits de lumière qui rend l’eau incroyablement limpide. Superbe !

@joanne_wang094

Le récif est sinon en état correct, plutôt joli sans être exubérant. Une belle plongée au cours de laquelle j’ai vu mon premier nudibranche et ai touché un concombre de mer gigantesque. Je n’ai pas pour habitude de toucher les animaux mais mon guide nous a fait comprendre sous l’eau qu’il les pêchait et les mangeait et nous a invités à le toucher alors que lui le tenait à deux mains…

Plonger dans un tunnel à 18 mètres

Nous avons vu des tortues sur l’autre spot mais j’ai surtout vécu une expérience que je n’oublierai probablement jamais. Nous étions donc 3 et, à un moment en milieu de plongée, le guide me fait signe m’approcher de lui et de l’autre plongeur tandis que ce dernier allume sa lampe personnelle. Je ne comprenais pas bien ce que nous allions faire mais en toute confiance je suivis le guide. Il m’emmène alors dans un tunnel dans le récif alors que nous sommes à près de 20m de profondeur. Les conditions sont bonnes mais je n’ai que 20h de plongée derrière moi. Le tunnel est très étroit et ce n’est pas une gorge mais un véritable tunnel fermé seulement éclairé par la lampe du plongeur qui me suit. La faune qui y vit est en conséquence blanche et filamenteuse. J’ai un peu de mal à progresser et je me coupe et me rappe aux bords acérés des rochers. Mon guide se retourne et me demande comment ça va du signe des deux doigts joins en un cercle consacré. Sentant que je ne maîtrisais pas vraiment la situation, ma respiration a commencé à s’accélérer et comme les plongeurs qui me lisent le sauront, la respiration est clé en plongée. Je commençais donc à ne plus être stable et à frotter en haut, en bas, partout en somme. Je lui fis donc le signe de « ça va pas trop non ». Comme il m’était difficile de progresser avec mes palmes car j’étais beaucoup trop haute dans le petit tunnel, il m’a prise par la main pour me tracter vers la sortie. C’est d’ailleurs là que je me suis rendue vraiment compte de l’étroitesse du tunnel car mon guide la main tendue vers la mienne et de profil y rentrait à peine de l’épaisseur de son corps et de sa bouteille.

Bref, une expérience que je n’aurais jamais dû faire de cette manière-là et qui s’est passée ainsi car il n’y a pas la même notion du risque en plongée dans les pays comme le Vanuatu. En y repensant, c’est typiquement le genre d’endroit dans lequel un plongeur meurt.

Après être rentré au resort avec le tout petit bateau j’ai donc passé mon après-midi à regarder les enfants et les adultes pêcher de mon promontoire de touriste. Mais je me suis dit que je n’étais pas la pire des touristes quand j’ai vu deux personnes apporter un kayak sur la jeter, mettre deux coups de pagaies, sortir un drone pour immortaliser l’instant et repartir aussi sec (en remontant le kayak sur la jetée et en repartant à pied !).

Le fait d’être seule m’a attiré la sympathie de l’hôtesse d’accueil qui me voyant restée assise au restaurant lisant mon bouquin s’est demandée où j’allais dormir et si j’avais une adresse. Ce n’était pas le cas et elle m’a dit que comme le président était sur l’île pour une visite officiel beaucoup d’hôtels moyenne gamme étaient complets. Elle a eu la gentillesse d’appeler les gens qu’elle connaissait et m’a dégoté une chambre à un prix raisonnable dans une guesthouse. Cerise sur le gâteau, je suis partie avec le 4×4 des employés qui finissaient leur service avant l’arrivée de ceux de la soirée, et ils m’y ont déposée. La cuisine de la gérante était excellente et elle-même était d’une très grande gentillesse puisque elle a fini par m’accompagner à la plage de sable noir pour voir le coucher de soleil tandis qu’elle continuait vers des courses. C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai failli goûter le kava, cette boisson hallucinogène très consommée en Mélanésie. Mais ce ne fut pas pour cette fois et j’avoue qu’après coup, une fois m’a suffi !

Balade au Blue Hole de Tanna

Le lendemain était mon dernier jour sur Tanna et j’ai décidé d’aller déjeuner dans l’autre resort de l’ouest de Tanna car il était dit qu’ils louaient du matériel de snorkeling. J’y allais dans l’objectif d’explorer le blue hole sensé se trouver dans les alentours. La personne à l’accueil a semblé déroutée par ma demande et m’a permis de prendre le matériel sans rien payer et m’a même gardé mon sac à dos.

Un des hommes de la sécurité, visiblement en manque d’action m’a guidée par la côte aux blue hole, qui sont normalement accessibles de la route un peu au nord du Whitegrass et de l’Evergreen resort. Comme tout ici il faut s’y faire conduire en voiture ou, moins cher, en minibus. Je pense que la marée était assez basse quand j’y étais, il était donc difficile de circuler entre les rochers, je n’ai pas pu non plus aller jusqu’au blue hole à proprement parler, car ils ne sont pas directement sur la côte mais un peu plus loin dans le dédale de rochers. Il y a d’ailleurs 2 bleu hole à la suite. Je n’ai pas été particulièrement enchantée alors faîte attention à demander la meilleure heure de marée pour y aller, probablement à marée haute ! Pour ma part j’ai barboté puis regardé les enfants jouer un moment avant de rentrer au resort qui m’avait prété le matériel de snorkeling.

Du coup, il s’avère qu’ils ne prêtent du matériel qu’aux clients de l’hôtel et que ma demande était inattendue. J’espère d’ailleurs que la dame qui me les a données ne s’est pas trop fait remonter les bretelles car à mon retour le gérant était là et j’ai compris qu’il était moyennement content. Il m’a d’ailleurs tout à fait ignorée, ce qui ne m’a pas donné une image très bonne de l’établissement. L’hôtesse d’accueil a tout récupéré très discrètement et pour donner le change je suis restée déjeuner et suis restée jusqu’à l’heure de mon vol. J’ai hélé un minibus sur le bord de la route et pour 200 vatu il m’a conduite avec ses autres passagers à l’aéroport où je suis repartie pour Port Vila, sur l’île principale.

 

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