Parcourir les rivages de la mer des Wadden à vélo

Les rivages de la mer du nord, la mer des Wadden, sont ici classés réserve de biosphère par l’UNESCO. La petite île de Mandø et les grandes îles Rømø et Fanø, que nous avons visitée, se dressent face au vent du nord. Leur sable crème s’étale en d’immenses plages bordées de souples graminées. Mousses et lichens complètent la végétation dans les sous-bois que nous traversons en pédalant. Parcourir à vélo l’île de Fanø c’est une merveilleuse balade du dimanche avec ses airs dépaysant, sa brise marine qui rougit les pommettes et son estran interminable.

Cap à l’ouest, aller en train jusqu’à la mer des Wadden

La plus grosse portion en train du voyage nous attend et nous ne ferons pratiquement plus de vélo sur de longues distances. Nous venons du sud et changeons de train à Odense, petite ville charmante dans laquelle nous nous baladons en vélo. Nous goutons au soleil dans le parc Munke Mose et nous arrêtons sur un banc du fleuri parc Andersen Haven avant de repartir en direction de Esbjerg.

J’ai repéré un spot de camping gratuit un peu avant la ville et nous le rejoignons avec le soleil couchant. Nous avons un peu de mal à le trouver parcequ’à l’endroit indiqué sur le GPS il n’y a qu’une maison cossue et une usine. On tourne en rond jusqu’à ce qu’on remarque le petit signe camping sur la barrière de la maison. Mais comme il semble n’y avoir personne nous ne sommes pas sûres… On est sauvées par les propriétaires qui reviennent de leur courses et nous confirment que c’est bien dans leur jardin qu’on peut poser la tente. Nous sommes bien contentes car il y a à nouveau une douche et des gens charmants qui veulent tout nous dire sur la région. Nous nous décidons d’ailleurs grâce à eux sur l’ile de Fanø que nous irons parcourir le lendemain.

Découvrir l’île de Fanø à vélo

Le 6ème jour

C’est depuis Esbjerg que nous prenons le ferry pour Fanø. Nous avons laissé nos affaires chez nos hôtes et traçons rapidement vers le sud. La végétation est typique du nord avec des étendues vallonnées de mousse et d’herbe rase. Nous nous arrêtons au bout de 12km dans le village de Sønderho qui est majoritairement composé de maisons secondaires. On retrouve l’architecture des maisons historiques danoise, de plein pied et toutes en longueur avec des colombages et un toit de chaume.

On se dirige vers l’ouest puisqu’on nous a dit qu’on pourrait y voir des phoques. On en a déjà aperçu dans le port de Nordby au débarcadère mais il semble y en avoir une grande colonie au sud de l’île. Nous arrivons sur la grande plage de sable blanc et apercevons à peine la mer au loin tant elle est basse. Les kilomètres d’estran ne sont guère prometteurs mais grâce aux jumelles je parie sur un amas de points au loin. Deux paires de chaussure mouillées plus tard il s’agit bien de phoques mais malheureusement le gros du groupe plonge dans le chenal qui nous sépare d’eux quand un groupe de jeune leur fait peur. Malheureusement on est encore à un quart d’heure du bord du chenal et nous n’avons pas eu le temps de les observer. Une dizaine d’entre eux est toujours étendue sur le sable vaseux quand nous arrivons après une petite heure de marche. Ils nous regardent de leur air bovin et se trémoussent pour se rapprocher de l’eau. Ceux qui nagent sont curieux et bien plus à l’aise dans ce milieu qui est leur élément. On passe un moment à les observer après toute cette marche qu’il va falloir faire en sens inverse pour récupérer nos vélos sur la plage.

On décide de ne pas remonter vers le ferry par le même chemin mais de prendre la route de la plage. Même les voitures peuvent y rouler tant elle est large. Le sable est bien tassé mais c’est assez éprouvant à vélo. Il y a beaucoup de chars à voile qui ont ici un immense terrain de jeu.

Visiter le village médiéval de Ribe

Ribe fut notre dernière étape avant le retour sur Copenhague. De retour de Fano nous prenons le train jusqu’à chez nos hôtes et faisons l’aller-retour pour récupérer nos affaires avant de reprendre le train vers Ribe. Si nous avions eu quelques heures de plus avant de prendre le train pour Copenhague, nous y serions allées en vélo. Ce petit village n’a rien d’exceptionnel et est seulement la charmante répétition des villages aux maisons traditionnels que nous avons vus jusqu’à présent. Ça secoue sur les pavés du centre-ville, ça flâne dans les charmantes ruelles commerçantes, ça lance des galets sur le micro port, ça admire la longiligne cathédrale.

Et finalement on prend le train du retour qui ne nous coûte que 50€ jusqu’à Copenhague. Bon on a apparemment fraudé à chaque fois qu’on prenait le train car dans celui-ci la contrôleur nous dit qu’on devrait avec un billet pour nos vélos. Je ne sais pas à combien se porte le ticket mais l’addition reste honnête. Fin de journée, arrivée dans la nuit à Copenhague et direction un vrai camping qu’on met longtemps à trouver. Et pour cause, il n’existe plus, il y a seulement un terrain vague à son hypothétique emplacement. On monte donc la tente et on fera pipi dans les buissons. Atchaobonsoir !

 

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